Il y a dans la nature une matière à sauver qui explique que l’homme incessamment, et bien malgré lui, aille à l’arbre. Ce n’est ni une bonne nouvelle, ni une image. La feuille est un tissu : quelle encre y coule ? Ce que transportent nos mains, nos yeux l’ignorent. Cela m’est arrivé quelquefois de marcher pieds nus dans la forêt et c’était bien plus fou que n’importe quelle fête foraine ou grande promotion dans les magasins. Ma tête n’était pas couronnée et personne autour de moi ne sut jamais ce qui s’était passé. Voilà une des formes que peut prendre l’air.
(p. 49)
Dorothée Volut, A la Surface, Eric Pesty éditeur, 2013, 13€
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