dimanche 17 janvier 2021

 Nouvelles parutions en ce début d'année 2021 !

Vous bougez,  
me donnez envie de vous aimer, vous entourer de mes bras, vous laisser entrer chez moi.
Les lettres me parviennent, comment savoir ce qui respire avec elles.
Elles vous égrènent, vous prenez juste la place pour n’être ni trop grands ni trop petits.
Vous me poussez dans le sang pour fleurir au bout de mes doigts. 
Des odeurs d’herbes et de foin coupés.
Des douceurs de dentelles.
J’entends les parlers passer de vos mémoires à la mienne.
Vous bougez. Je vous rejoins dans vos couleurs.
Je poursuis vos voix avec le bruissement du cœur, quelque chose qui bat tout près au loin. 
Vous auriez sûrement dit : « c’est tout pour aujourd’hui. »

Musique: Magali Robergeau & Gérald Méreuze.
Lecture, prise de son & montage: Jacques Vincent.

Ils en parlent :

Jacmo dans la revue Décharge

Philippe Leuckx dans le journal des poètes

















  • Cent au printemps, Les Cahiers du loup bleu, Les lieux dits éditions

Il aurait eu cent ans au printemps
vingt ans comme ses années de mer 

j'ai une barque dans la tête
elle va et vient avec les vagues 

j'étais encore un enfant quand j'ai écrit
ma première rédaction
la couleur de ses yeux


*

  

se souvenir nous met au monde
(poitrine soulevée de tant de battements)


Ils en parlent : 

Angèle Paoli dans la revue Terres de femmes

Christophe Stolowicki dans la revue Sitaudi

Philippe Leuckx dans la revue Terres de femmes

Sabine Dewulf dans La pierre et le sel

Bruno Normand dans Terre à Ciel

Valérie Canat de Chizy dans Terre à Ciel

Françoise Delorme dans Terre à Ciel

Sylvie Fabre G. dans Recours au poème

Jacmo dans la revue Décharge


François Teyssandier dans POESIE/PREMIERE n°80 







  • Participation à l'anthologieLe désir en nous comme un défi au monde - 94 poètes d’aujourd’hui, éditions Le Castor Astral, 2021




dimanche 2 août 2020

Trois nouveaux articles à propos de mes livres

Bruno Normand sur le site de Terre à ciel, Marie-Hélène Prouteau sur le site de Terres de femmes et Christophe Stolowicki sur le site de Sitaudis font des lectures qui me touchent beaucoup sur mes derniers livres

Bruno Normand a lu La petite qu'ils disaient ainsi que Sans Abuelo Petite et c'est sur Terre à ciel

Marie-Hélène Prouteau : Cécile Guivarch, mots et mémoire en double

Christophe Stolowicki évoque Vous êtes mes aïeux, Un petit peu d’herbes et des bruits d’amour, Renée, en elle, Sans Abuelo Petite et c'est par ici


jeudi 8 juin 2017

Prix Poesyvelines 2017

Le 7 juin 2017, remise du prix Poesyvelines des collégiens lecteurs à Élancourt pour mon livre S'il existe des fleurs, par Jacques Fournier et en présence de David Giannoni, éditeur de L'Arbre à paroles.

En vidéo par David Giannoni






(Photos David Giannoni)




(photos Hervé Martin)


dimanche 28 mai 2017

Sans Abuelo Petite, parution en mai 2017

Sans Abuelo Petite aux éditions Les Carnets du Dessert de Lune
Jérôme PERGOLESI (couverture), Luce GUILBAUD (préface)



Cécile Guivarch, « la petite fille aux questions », sonde encore une fois la mémoire familiale. Entre les questions sur sa langue, ses langues, la française et l’espagnole, la paternelle et la maternelle, elle évoque un secret de famille, un grand-père inconnu puisque le grand-père qu’elle a toujours connu n’est pas son grand-père. Le vrai c’était un autre, exilé, qui n’est jamais revenu. Elle pleure cet absent-là et s’adresse à lui pour lui redonner chair. Elle pose les questions à travers les époques troublées de la guerre, de la faim, de la pauvreté, des choix politiques de ceux qui gouvernent et manipulent les peuples.
Elle écrit l’énigme de ces temps retrouvés dans cette histoire passée qui lui arrive par les révélations de sa mère. Elle écrit l’invention du souvenir en poèmes courts et denses pour l’abuelo, entrecoupés de souvenirs d’enfance en petites proses simples et familières. (Extrait de la préface de Luce Guilbaud)

Pour le commander, rendez-vous sur le site de l'éditeur

Ils en parlent...

Patricia Cottron-Daubigné, Recours au poème
Michel Baglin, revue Texture
Denis Billamboz, Critiques Libres
François Bon, Tiers Livre
Clara Regy, Terre à ciel
Carole Poujade, Mobilis
Sabine Faulmeyer, Le petit carré jaune
Isabelle Lévesque, Terres de femmes
Simone Molina et Olivia Elias sur Recours au poème
Pierre Lévis sur Sitaudis
Valérie Canat de Chizy sur Terre à ciel
Christian Degoutte sur Verso
Frédérique Germanaud, Atelier du passage
Robert Froger, La toile de l'un
Hervé Martin, revue Europe
Philippe Leuckx, revue Phoenix


L'ensemble de la presse sur le site des Carnets du Dessert de Lune

Remise du prix Yves Cosson, le 16 mai 2017

Le prix Yves Cosson m'a été décerné en mai 2017 pour l'ensemble de mon oeuvre par l'Académie littéraire de Bretagne et Pays de Loire... (photos : Xavier Ménard)
Un article de Ghislaine Lejard sur le site de Recours au poème




dimanche 19 février 2017

"Contre-allées" propose en réédition huit titres épuisés de Jean Christophe Belleveaux, Ludovic Degroote, Albane Gellé, Sophie G. Lucas, Matthieu Gosztola, Luce Guilbaud, Cécile Guivarch & Marie Huot.


Contre-allées propose en réédition huit titres publiés dans la collection "pOètes au pOtager".
CHS de Jean-Christophe Belleveaux
Les marronniers de Ludovic Degroote
Voilà de Albane Gellé
Sous le ciel de nous de Sophie G. Lucas
Une caresse pieds nus de Matthieu Gosztola
Incarnat de Luce Guilbaud
Planche en bois de Cécile Guivarch
Les petits jardins de Marie Huot
Je commande :
ð CHS, de Jean-Christophe Belleveaux : … exemplaire(s) x 6 € = ……… €
ð Les marronniers, de Ludovic Degroote : … exemplaire(s) x 5 € = ……… €
ð Voilà, de Albane Gellé : … exemplaire(s) x 6 € = ……… €
ð Sous le ciel de nous, de Sophie G. Lucas : … exemplaire(s) x 7 € = ……… €
ð Une caresse pieds nus, de Matthieu Gosztola : … exemplaire(s) x 5 € = ……… €
ð Incarnat, de Luce Guilbaud : … exemplaire(s) x 7 € = ……… €
ð Planche en bois, de Cécile Guivarch : … exemplaire(s) x 6 € = ……… €
ð Les petits jardins, …de Marie Huot : … exemplaire(s) x 6 € = ……… €
Je commande :
ð les huit recueils : 24 €
ð ………. séries de 4 recueils : ………. x 24 € = ………………€
Total de la commande : …………… €
Les commandes sont à adresser au siège des éditions :
Contre-allées
16 rue Mizault
03100 Montluçon
Règlement par chèque à l’ordre de « Contre-allées poétiques ».
Préciser ci-dessus le ou les recueils commandés.

jeudi 21 juillet 2016

La petite, sur le blog du petit carré jaune

Sabine Faulmeyer prévoit un été chaud ! Elle a invité une vingtaine d'auteurs à lui envoyer un texte...
Je lui envoyé un extrait d'un travail en cours... et important pour moi...

J’ai neuf ans. Dix peut-être. Devant le petit-déjeuner. C’est comme ça. Devant le petit-déjeuner. Tartines-pain-beurre-confiture. Fraise et moi petite. C’est dimanche ou mercredi. Jour sans école sans aucun doute. Ma mère parle. Elle raconte les histoires de son enfance. Ou celles de sa grand-mère et de son arrière-grand-mère aussi. Elle dit. Elle transmet. Mémoire de l’une à l’autre. Des unes aux autres. J’écoute. N’en perds pas une miette de petite fille. Ni de mes tartines ni de la mémoire renouée. J’écoute les vies d’autrefois. Enfance pain-maïs-sans-beurre-ni-confiture. Enfance de petits riens. Poupées en épis. Colliers de fleurs. Courses d’escargots ou de libellules. Les mouches auxquelles on enlève les ailes. Les veillées tard bien tard dans le soir à écouter les histoires. Ma mère parle de ces jours d’avant. Je l’imagine dans sa blouse de petite fille. Sabots aux pieds. Sabots de rien du tout. Avec sa tête de maintenant mais en plus petite. Je ne lui vois pas une autre tête que la sienne. Ma maman est maman depuis toujours. Elle me dit avoir été petite. Mais c’est moi qui le suis.

lire la suite sur le blog du petit carré jaune

mardi 19 mai 2015

Parution de S'il existe des fleurs

Sortie prévue pour le marché de la poésie, aux éditions de l'Arbre à Paroles..
Je serai en dédicace sur le stand de l'éditeur le vendredi 12 juin de 16 h à 17 h.

les animaux courent devant
pour ne pas être tués
aussi des hommes
courent autant
ils restent chauds
après leur dernier souffle




l’herbe pousse
ils s’enfoncent de plus en plus
s’effacent et se foncent dans leur fosse
nul ne se souvient de l’odeur des femmes


s’il existe des fleurs
qui se donnent au jour
crient sous le poids des soldats
devrions nous mourir le soir
ou bien fleurir des tombes



Des extraits sont parus dans la revue Osiris 76 en 2013.

S'il existe des fleurs a reçu le prix Poesyvelines 2017 (collégiens lecteurs)


Ils en parlent...

Claude Vercey dans l'I.D n°589 sur le site de Décharge Valérie Canat de Chizy sur Verre Menthe
Marie-Josée Desvigne dans son blog Philippe Leuckx dans la revue Texture
Patrice Maltaverne sur Chronique ta malle
Claude Vercey dans la revue Décharge, n°167 de septembre 2015
Sylvie Dubin sur Mobilis
Sanda Voïca dans Paysages Ecrits
Nicolas Rouzet dans Paysages Ecrits
Ritta Baddoura dans l'Orient Littéraire du 8 janvier 2016
Sabine Faumeyer sur Le blog du petit carré jaune
Sabine Huynh dans La nouvelle quinzaine littéraire du 1er janvier 2016

Alain Boudet sur la toile de l'un
Florence Saint-Roch dans Décharge n°170


jeudi 2 avril 2015

Renée, en elle

Renée, en elle est paru en février 2015 aux éditions Henry

Renée, mon aïeule. Devrais-je lui dire que je l'aime ou est-ce autre chose? Elle m'attire, m'empêche de dormir. Je la sens, chaque nuit, passer son souffle sur mon corps. Elle reste, plus ou moins longtemps, à me regarder, à m'effleurer, puis elle finit par pleurer. Ses plaintes, tantôt murmures, tantôt minces sanglots, s'immiscent entre mes lèvres. Souvent, j'entends l'orage, la tempête se déchaîner avec éclairs, tonnerre, pluie battante, torrents,boue et sang.

Un entretien avec Christophe Jubien, suivi de quelques extraits sur la radio Grand Ciel

Ils en parlent...

Michel Baglin dans la revue Texture

Angèle Paoli sur Terres de femmes

Marie-Josée Desvignes sur le site Recours au poème

Philippe Maltaverne sur le blog Chronique ta malle

Lionel Clément sur le site L'ivre de lire

Sabine Huynh dans Lus un jour, aimés pour toujours, Terre à Ciel

Valérie Canat de Chizy dans Lus et approuvés, Terre à Ciel

Sabine Faumeyer sur son blog

Hervé Martin sur Incertain Regard

Isabelle Bonat-Luciani sur son blog

Sanda Voïca dans Paysages Ecrits

Aoulia dans Le Carnet d'Aoulia

Marilyne Bertoncini, Recours au poème

Philippe Leuckx pour la revue Phoenix de mars 2015
Cécile Guivarch, revuiste (le beau site TERRE A CIEL) et poète (un beau livret à l’Arbre à paroles, « Un petit peu d’herbes et des bruits d’amour »), consigne ici, dans ce récit vraiment poignant une recherche et une ferveur. Dans sa volonté d’étreindre ses racines familiales et féminines, l’auteur a entrepris une quête généalogique pour retrouver cette aïeule bretonne, qui a vécu dans les années 1816, et dont elle restitue proprement voix, usages, vie. Qui était « la mère du père de l’arrière-grand-père de mon père », détaille-t-elle, page 44.
D’avoir renoué ainsi avec ses origines lui donne de véritables ailes romanesques pour conter l’irracontable d’une condition : l’ancêtre lui est proche comme une présence dans une chambre et elle lui parle. L’apostrophe « Renée » prend en elle ampleur et nécessité, écriture et densité ; elle rédige dès lors un triple récit qui juxtapose l’histoire, le témoignage en « je » de l’ancêtre et les réflexions en « je » de la bénéficiaire, en bout de ligne, d’une mémoire. Ce point de vue démultiplié nuance encore plus le parcours atypique d’une voix dont plus personne ne parlerait. Il y a ainsi, chez Guivarch, une volonté de s’ancrer dans une « tradition » littéraire des voix perdues et qu’il faut, coûte que coûte, sauver de l’oubli : il y a là de la Sylvestre (« Voix de mes aïeules », de l’Ernaux (« L’autre fille »), de l’Assia Djebar (« Ces voix (féminines, j’ajoute) qui m’assiègent »). On pourrait avoir plus médiocres « liaisons » littéraires.
La vie de Renée ressemble à un grand cimetière, d’enfants qui n’ont pas passé le bas âge, de morts qui rôdent. Et pourtant, elle en a conservé des vivants. Son univers ? « Son enfance a été entourée de champs ». « Sa maison…comprenait une unique pièce d’habitation ».
Le portrait parcellaire, s’enrichit et l’écrivain d’aujourd’hui, en dépit de ses recherches, consigne : « Ce qu’il y a avec Renée, c’est qu’elle me vient toute en morceaux, tessons de mosaïques », tout en précisant qu’elle « s’évertue à redonner à Renée, de vraies couleurs ».
Couleurs de l’émoi, du sentiment filial profond et contenu : quelle sobriété, quelle économie de moyens pour dire cet effarant amour pour l’anonyme figure chérie ! La jeune femme de 2015 rameute les pauvres faits et gestes d’alors : la misère, le froid, les fêtes menues, les codes…
Le texte, complexe toutefois par sa richesse, par l’emploi de diverses voix qui le trament, rend vive la reconnaissance d’un passé qui semble lointain, et très proche par le c(h)oeur des choses qui se nouent, s’énoncent : il y a le « je » de l’énonciation fictive et poétique (« Parfois, quand je regarde par la fenêtre, quelque chose se passe. Je ne saurai le définir ») ; il y a la voix d’outre-tombe (« Je suis morte contre un mur de pierre …j’ai crié pour leur demander pardon ») ; il y a l’histoire qui s’impose, quasi factuelle, quasi ignorante (« Tout le monde a fait comme si Renée n’avait jamais existé »). On sort de cette lecture d’un livre qu’on voudrait garder comme « notre livre de chevet des enfances enfouies » (petit vers qui me vient comme ça), tant il nous noue la gorge, nous la serre jusqu’à devoir affronter les sans-voix d’hier que l’on brisait, à coups de violence et d’ingratitude sociales. Les « pauvres gens » dont parlait Ferré, oubliées de l’histoire, des familles, qu’une voix poétique d’aujourd’hui ressuscite avec grâce et émotion.
Un miracle de petit livre.
Inoubliable.

Jacmo, in Décharge, n°166

Christian Degoutte in la revue Verso

à « Ce qu’il y a avec Renée, c’est qu’elle me vient toute en morceaux…Je les assemble et tente de les harmoniser. Je m’évertue à redonner à Renée de vraies couleurs» in RENEE, EN ELLE. Cécile Guivarch, dans ce nouveau livre, comme elle l’a fait pour ses parents d’Espagne, poursuit l’autobiographie de son passé (si je peux dire) pour connaître l’authenticité de son être présent. C’est vraiment une des originalités de Cécile Guivarch que de mêler, dans son récit, l’enquête, quasi policière, qu’elle mène sur les traces de son ancêtre, la vie reconstituée de cette ancêtre et la sienne. D’exprimer dans sa vie d’aujourd’hui les souffrances, les espérances de cette femme qui, parmi d’autres, a fait son sang « Renée, cette nuit je l’ai prise dans mes bras, elle sanglotait comme un petit enfant, blottie contre moi. J’ai essuyé ses larmes… ». Renée est une de ses branches bretonnes « je ne comprends pas sa langue ». Renée est morte à Quimper en 1817. « Renée est née parmi les morts. » à une époque où tant d’enfants meurent si près de leur naissance. « Certaines de ses filles, certains de ses garçons sont morts en grandissant, emportés par la maladie, le froid, la faim ou un accident malencontreux. J’entends parfois dans mes rêves l’un d’eux crier au fond d’un puits, presque un adolescent, peut-être le premier Jean, remplacé par un second du même prénom. Puis ce sont poursuivies les naissances jusqu’à ce que l’on m’enfante, moi aussi ». Un livre passionnant, par son côté enquête (voyez comme je suis habile, je ne vous en ai rien dit du « romanesque » de la vie de Renée). Un livre poignant par la précision de la vie reconstituée de Renée, les aspects terribles de la condition fémmine. Un livre émouvant par la netteté des sentiments, des troubles exprimés par Cécile Guivarch.

RENEE, EN ELLE (60 p, 10 € - éd Henry Parc d’Activités de Campigneulles 62180 Montreuil-sur-Mer www.editionshenry.com )

Estelle Fenzy in la revue Europe;